Un dispositif électronique pour lutter contre les violences conjugales devrait pouvoir être expérimenté dans le Val d’Oise dans les prochains mois. En France, une femme meurt tous les deux jours dans le cadre conjugal. En 2018, en Val d’Oise, 2000 cas de femmes victimes de violence conjugale ont été signalées. En juin dernier dans le Bas-Rhin, une femme est morte poignardée par son ex-compagnon, déjà condamné pour violences conjugales. Pourtant, la mère de famille portait sur elle un « Téléphone Grave Danger » (TGD), un boîtier permettant aux femmes battues de contacter en urgence les forces de l’ordre en appuyant sur un bouton. Cette tragédie, et bien d’autres de même nature, auraient sans doute pu être évitées grâce à un tout nouveau dispositif électronique, baptisé LuViCo, dont l’expérimentation pourrait être prochainement menée en Val d’Oise à l’initiative du Tribunal de Grande Instance de Pontoise et du Procureur de la République.
Cette technologie, développée par le Groupe 3M et désormais distribuée par Onet Sécurité, permet la géolocalisation en temps réel des agresseurs potentiels afin d’empêcher tout rapprochement avec leurs victimes. Un bracelet électronique est apposé sur la cheville de l’auteur des violences et couplé à un matériel électronique portée par la victime. Si l’un des conjoints s’approche à moins d’une distance définie (un ou deux kilomètres), l’alerte se déclenche automatiquement, la victime ainsi avertie contacte aussitôt la plateforme d’assistance pour être géolocalisée et permettre aux forces de l’ordre d’intervenir immédiatement.

Les participants à cette expérimentation seraient des volontaires en peine alternative, sélectionnés par la Justice. Il s’agit de mettre en œuvre le concept de protection en prévention de la récidive.

Un groupe de travail piloté par Security Systems Valley s’est constitué autour des parties prenantes au projet d’expérimentation, à savoir le Tribunal de Grande Instance de Pontoise, la Gendarmerie (Groupement du Val d’Oise), l’INHESJ, la Préfecture du Val d’Oise, le Département du Val d’Oise et le Groupe ONET.